LANGUE D’ECLAIRS
Soudain, ses mots libérés du fond de son regard s’inscrivent en langue d’éclairs
dans le noir que je porte en moi. Et mes yeux, rivés à ces diamants souterrains,
ne me laisseront pas dormir : dans le bruit vertical de la naïveté déversant sa
fraîcheur comme un seau de purin sur une table endimanchée, le trouble irisé de
ses prunelles, son sang bleu et rebelle, me redira, même lorsqu’elle ne sera plus
là, ces paroles claires d’enfant.